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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 19:49

Aujourd'hui, alors que j'étais partie à la recherche d'un de mes patients...

Pas de panique, je ne suis pas bordélique à ce point, je ne les perds pas... Il ne se sauvent pas (pas facile de courir avec un tube de trachéo)... et normalement, je suis informée des décès... Donc mon patient avait juste déménagé...

 

 

Je me suis arrêtée pour en saluer un autre...

 

Ce vieux monsieur, je l'avais entendu hurler hier, je m'étais arrêtée, il en voulait à la terre entière... A l'interne qui lui faisait peur (cela dit...), à sa femme (qui ne l'emmenait pas ailleurs), à sa famille, et à d'autres (mais je n'ai pas tout compris)... Il venait de nous être transféré d'un autre service et devait y retourner...

 

Cet après-midi, il était avec son épouse... Je les ai salués... Et puis il m'a expliqué qu'il avait peur... Que le service de réanimation était le dernier endroit où l'on passait...

 

Alors j'ai plaisanté un peu... Ben oui, si on en sort pas vivant, pourquoi les docteurs me font-ils faire des demandes de rééducation?? Pour m'occuper??? (j'm'ennuie pas!)  Pour m'embêter??? (hum ça...) Parce que les patients vont mieux??? (je préfére ça!)...

 

Son épouse m'a expliqué... Expliqué que son mari avait peur, peur de mourir, peur de "traîner" 3 mois en réa comme son frère qui lui, y était mort...

Elle m'a expliqué sa propre souffrance, celle de voir son époux dans ce lit, affaibli, amaigri, de devoir le nourrir comme un nouveau-né (il était si fort...), de ses cris d'hier quand il l'avait renvoyée, elle, leurs enfants... "Vous comprenez", m'a-t'elle dit, "nous sommes mariés depuis 58 ans et nous ne nous sommes jamais disputés!"...

Et puis elle s'est de nouveau tournée vers lui, l'a rassuré, lui a dit qu'elle resterait auprès de lui, le sommant de manger sa compote pour partir en convalescence parce que: "Je ne suis jamais allée à l'hôtel mais là, je pars un mois avec lui en convalescence!"...
Elle était belle cette vieille dame, souriante, maquillée et apprêtée malgré sa détresse... Pleine d'espoir...

 

Je les ai laissés à leur intimité (toute relative en réa), laissant mon adresse dans le service... Au cas où... La dame m'a répondu: "C'est déjà beaucoup de m'avoir écoutée"... Le monsieur lui a dit: "Elle est gentille, ELLE"... (comprenez: elle ne me touche pas! donc ne me fait pas mal!)

 

Je suis sortie, sur la pointe des pieds, admirant cet amour sans faille...

 

 

Chutttttt

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 08:31

Puisque je l'avais promis à Stéph., il va bien falloir que j'alimente cette rubrique... Alors comme c'est mercredi et que nous avons besoin de douceur voici ma recette préférée du fondant au chocolat...

 

Je vous préviens, c'est une recette facile, rapide, inratable... Personnalisable en fonction de vos moules... Petits, grands, en fleurs, Hello Kitty, ronds, carrés, ce que vous voulez... Vous pouvez aussi augmenter les proportions en faisant une règle de trois (et ce n'est pas la peine de me regarder de travers... on apprend ça en CE2... Je sais c'est loin!)...

 

Les réclamations ne seront pas acceptées... Si vous êtes nuls en cuisine, j'y suis pour rien (voyez ça avec votre mère!)... Cette recette est simplissime... Et adaptable...

 

Pour les enfants, vous sortez du four, vous démoulez, ils mangent chaud ou froid selon les goûts... Inutile d'en faire plus pour les morfallous...

Sauf si c'est pour un anniv', alors là, vous êtes priés de décorer avec des dragibus ou des chamallows...


Pour vos invités, vous servez dans une jolie assiette avec des quartiers d'orange ou des rondelles de bananes, de la chantilly ou de la crème anglaise... Ou le tout si vous voulez faire la baleine échouée sur la plage cette été (oui ben, je ne l'ai pas dit mais la recette est HYPERcalorique!)


Pour votre amoureux, un mini moule en forme de coeur et les ingrédients cités ci-dessus... Et une flûte de champ'... Pas trois, sinon après c'est dodo!

 

http://1.bp.blogspot.com/_ejbl3mAqSzU/SgCHpLzOGnI/AAAAAAAAANw/Jhx7HanrJRM/s200/011.JPG

 

Ingredients:
- 150 g de chocolat
- 150 g de beurre
- 45 g de farine
- 75 g de sucre
- 3 œufs entiers

Préchauffez votre four à 200° le temps de la préparation, puis mélangez à l'aide d'un fouet, les 3 œufs entiers avec le sucre, puis ajoutez la farine. Dans une casserole, à feu doux, faites fondre le chocolat avec le beurre (en bien remuant pour ne pas faire frire le beurre). Puis rajoutez le chocolat dans la préparation précédente.
Enfin, beurrez vos moules (s'ils ne sont pas en caoutchouc), puis avec une louche, versez la préparation équitablement dans les moules et mettez au four pendant 10 minutes (toujours à 200°, vous suivez!).
Une fois cuits, essayez de les démouler mais faites attention car l'intérieur est liquide, donc si vous ne les manipulez pas avec douceur, vos fondants s'ouvriront. (c'est pigé? on ne fait pas la brute!).

 

Bon appétit!

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 21:17

Le mieux quand la lassitude s'installe dans un poste c'est de changer d'air... Bien sur, l'herbe est rarement plus verte ailleurs mais on ne la connait pas...

 

Retour à mes premières amours... Aujoud'hui j'ai donc pris le chemin de l'usine pour "gens cassés"...

 

Mon inconscient m'a joué des tours, j'ai pris à gauche au lieu de tourner à droite et fait une heure de trajet en plus... Avec bien sur le stress d'arriver en retard...

 

Ensuite la journée a démarré sur les chapeaux de roues... DRH, tickets cantine, cartons de docs à transporter...

Bon, j'ai un bureau à ranger... Et pas de ma faute... C'était le bazar avant que j'arrive...

 

Les collégues m'ont rendu MES dossiers... Les surveillantes m'ont bizutées et les réa m'ont ignorée...

 

Mais il en fallait plus pour me démonter... La gentille (gentil n'a qu'à oeil! j'adore cette expression!) qui m'a fait visiter le service m'a emmenée, sans précaution oratoire,

- Voir une mourante (mais ma gentille collégue m'avait prévenue). Même pas peur...

 

- Puis une famille parlant anglais, pfuittt, c'est elle qui ne parlait pas!

 

- Puis un monsieur qui parlait sans le son,, et c'est elle qui ne l'a pas compris... J'ai traduis... Parce que je suis gentille MOI!!

Là, je l'ai sentie super impressionnée...

 

- Et pour finir, un monsieur angoissé par un dossier MDPH!! Finger in the nose!

 

Là, elle a abandonné et j'ai fini mon tour toute seule...

 

Là, j'avoue, j'ai dû avoir de la chance...

 

Ce soir, je suis fatiguée mmais sure d'avoir pris la bonne décision... L'usine des gens cassés, c'est mon élément...

 

 


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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 09:50

Un peu de douceur dans ce monde de brute...

 

Hier j'ai découvert le ballet... Magnifique, aérien, époustouflant... Le langage du corps en musique... C'était magique...

 

Mais bien au-delà des mots, il faut aller voir ....

 

http://www.france-russie2010.fr/images/18789/66/187896684.jpg

 

Je n'ai qu'un regret... C'est que le danseur nu ne soit pas venu saluer ainsi... Un modèle de plastique masculine... Fin et musclé... Elegant et raffiné... sublime...

 

Mais chut...

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 17:27

En tant que fille distilbène chanceuse, je m'insurge contre la levée de l'anonymat des dons de gamètes à compter de 2013...

 

Oui, j'ai eu la chance, après traitement, de mener à presque terme, 3 grossesses et ce, malgré les caprices de mes ovaires, de mon col de l'utérus et de mon utérus contractille...

 

D'autres femmes n'ont pas eu cette chance, certaines en sont mortes... Les plus heureuses ont pu devenir mères biologiques ou adoptantes...

 

De nombreuses causes sont à l'origine  de la stérilité et parfois le don de gamètes X ou Y est LA solution choisie par les couples...

 

Or le législateur a décidé de réformer la loi protégeant l'anonymat des donneurs. A compter de 2013, le don sera nominatif... J'imagine qu'une protection du donneur sera organisée, notamment concernant la transmission de ses biens MAIS quel donneur aura envie de prendre le risque de voir débarquer 20 ans plus tard, un jeune homme ou une jeune femme lui annonçant façon Darkvador: "Je suis ton fils!"???...

 

Pas moi. Mon âge et mon état de santé ne me permettent plus de donner... Mais j'avais commencé les démarches pour le faire et j'avais été découragée par des lourdeurs administratives et des risques médicaux qui me semblaient mal gérés...

 

Mais honnêtement, dans 2 ans, même si mon corps et mon âge me le permettaient... Ce serait non... Pour moi, le don est anonyme ou il n'est pas...

 

 

Alors, tout n'est pas à jeter dans la modification de la loi de bioéthique, puisque le texte va permettre la recherche sur l'embryon dans des conditions ultraréglementées et permettra peut-être une avancée certaine dans le traitement de certaines pathologies...

 

Mais vraiment cette levée de l'anonymat me parait un retour en arrière... Une régression sociale...

 

Mais c'est mon avis et il n'engage que moi!

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 19:44

J'ai fait un petit tour chez Yann... L'infirmier dans la ville... On ne sait pas laquelle mais peu importe puisque, malheureusement, les situations sont transposables n'importe où en France...

 

Souvent, ses billets trouvent écho chez moi, sur le côté social... La plupart du temps, je me contente de commenter chez lui... Mais là, il parle de la dépendance et du rôle de la famille... Et la question posée est :

 

La dépendance d’un de ses membres est-elle une charge familiale oui ou non ?

 

Vaste débat...

 

Parce qu'il est impossible de répondre à la question de façon uniforme, juste et adaptée à toutes les situations...

 

Parce que chaque situation de dépendance est unique...

 

Bien sur, certaines pathologies ont une évolution similiaire, surviennent aux mêmes âges et occasionnent les mêmes difficultés de prise en charge... MAIS l'entourage du patient n'est jamais le même...

 

Et sa prise en charge va dépendre, tout à la fois, de l'évolution de la dépendance, de la cause de sa survenue, de sa composition familiale, de son lieu de vie, de son histoire avec les membres de sa famille, de leur acceptation du handicap, du vécu propre du patient de sa pathologie... La liste est non-exhaustive...

 

Mais alors bien sur, il y a des dénominateurs communs... La souffrance et l'épuisement de ceux qu'on appelle les "aidants naturels"...

Le terme aidant naturel désigne une personne ou un groupe de personne qui vit et agit dans l'entourage immédiat d'une personne malade, souffrante, ou en perte d'autonomie (WIKIPEDIA)

 

Il existe donc en France des "Groupes d'aide aux aidants"...  Ces groupes sont créés et animés en régle générale par des coordinations gérontologiques... Ils ont pour but d'accueillir, de soutenir, d'informer, conseiller et orienter les aidants... Ces groupes doivent leur permettre de sortir de l'isolement lié à la prise en charge d'un parent en situation de dépendance. Le partage d'une souffrance similaire peut leur permettre d'avancer vers l'acceptation de l'aide extérieure et aussi de mieux comprendre ce qu'ils vivent au quotidien...

Ces groupes sont constitués pour un nombre de séances précis et les membres du groupe ne changent pas.

 

Sauf qu'il ne faut pas rêver... Ses groupes ne constituent pas un lieu de thérapie... C'est un lieu de rencontre... Les professionnels qui animent peuvent choisir de faire intervenir des professionnels extérieurs (psy, psychomot, orthophoniste...)... Un théme différent est abordé à chaque séance.

Et personne ne sort sa baguette magique...

 

Ce que j'ai retenu de l'animation de ces groupes c'est que:

 

- L'aidant finit toujours par avoir tort (aux yeux de sa famille)

- L'aidant finit toujours par s'épuiser.

 

Ce qui me permet de répondre à une partie de la question... NON, la dépendance ne peut pas être une charge seulement familiale... Parce que sinon on arrive à des situations catastrophiques comme celle que je vous avais racontée là.

 

La charge du maintien à domicile est à la fois financière et psychique... Les deux sont imbriqués, parfois les nécessités de la première entraîne le déréglement du second...

 

C'est compliqué... Surtout dans les familles nombreuses, quand ses membres se reposent sur un seul qui va tout gérer... Jusqu'à ce que cela aille mal... ET là, tout le monde lui reprochera ce qu'il a fait...ou pas...

 

C'est épuisant, parce qu'il n'y a jamais de vacances, et surtout pas d'avenir, pas d'espoir... Un parent épuisé par un enfant qui ne fait pas ses nuits sait que bientôt, ça cessera... Au moins avant ses 18 ans... Un parent d'adulte handicapé ne sait pas quand viendra la fin... et puis il la redoute, il l'espère, et il culpabilise de l'espérer...

 

Il est donc IMPOSSIBLE et INHUMAIN de laisser une famille gérer seule une situation de dépendance... Même si cela se faisait autrefois...

 


Parce que le monde change... Notre prise en charge doit évoluer...

 

 

 

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 00:00
AEMO et après...

Action Educative en Milieu Ouvert judiciaire... Tout ça pour dire qu'un service d'éducateurs va être mandaté par un juge pour accompagner une famille dans ses difficultés éducatives auprès de ses enfants...

ça me laisse perplexe mais avais-je une autre solution?

La conscience professionnelle, l'ouverture de parapluie Ou Comment un accompagnement de la maladie se termine dans le bureau du juge pour enfant...

La 1ere fois que je l'ai rencontrée, j'ai tendu la main pour la saluer, son dossier disait qu'elle était paraplégique. Elle n'a jamais pris ma main... La maladie avait évolué, le handicap avait gagné du terrain... Tétraplégique elle était.
Cette jolie jeune femme, souriante, n'attendait plus mon aide... Elle s'était déjà beaucoup battue, son logement était aménagé...
On a pris le café, apporté par l'auxiliaire de vie, j'ai sucré le mien... Commencé l'entretien... Elle souriait... Elle racontait un peu... Enfin, j'ai compris, j'ai sucré SON café et j'ai approché la paille de sa bouche... Regards complices... EMPATHIE, la relation d'aide était née...

On a parlé du quotidien, des difficultés, sans fausse pudeur pour elle... Mais quand on attend tout de l'autre, peut-il y avoir encore de la pudeur?
VIOLENCE...
Pour moi, le travailleur social, distance... Je pourrais être elle, elle pourrait être moi... ALARME... Si je projette, je n'aide plus...
On revient au concret... Vous avez besoin d'aide pour quoi, de qui...DISTANCE...

Pour tout, imagine lecteur, tout ce que tu fais au quotidien, brosser tes dents, manger, te laver, prendre un bouquin, s'occuper des enfants... TOUT... Elle ne pouvait plus, enfermée dans son corps... ANGOISSE...

Alors j'ai expliqué la PCH, prestation de compensation du handicap, on a discuté le plan d'aide, le nombre d'heure, l'implication du mari, ses besoins, ceux des enfants... La quotidien minute par minute... DETAIL...

On s'est revue, plusieurs fois... Chaque fois, elle a dévoilé un peu plus... Parfois j'ai lâché de moi... Oui j'ai aussi des enfants... INTIMITE...

Le quotidien s'est régulé doucement, avec un peu plus d'aide, un peu plus de liberté pour le mari... Les questions essentielles ont été abordées, la mort, la succession, l'avenir des enfants... ACCOMPAGNEMENT...

Et puis son état de santé s'est dégradé... URGENCE... Le mari s'est épuisé, il a craqué... SOUTIEN...Le plan d'aide a été augmenté, la famille s'est montrée plus présente, plus aidante mais quand l'aidant principal sombre... DEPRESSION...

DANGER...La relation du couple s'est dégradée... VIOLENCE... J'ai dû signaler au procureur pour protection de la personne vulnérable... RUPTURE...

La relation d'aide a continué, avec l'un et avec l'autre... Chacun restant sur sa souffrance et accusant l'autre... La vie de couple n'est pas un conte de fée... Les enfants sont devenus un enjeu... J'ai reposé des limites... COLERE...

J'ai proposé des solutions extérieures... MEDIATION... Mais la situation était trop sensible, trop fragile, les enjeux trop importants...Les enfants sont restés en souffrance... Souffrance de ne pas être autorisés à aimer les deux parents également... Souffrance de voir dévoiler l'intimité parentale qui devrait toujours rester mystérieuse... ECHEC...

De nouveau, j'ai signalé, pour demander de l'aide, pour les enfants, pour les parents, pour le travailleur social que je suis...PROTECTION...

Le procureur s'est saisi, le juge nous a reçus... CONVOCATION... Il a recentré le rôle des parents, appelé à la responsabilité des parents au-delà de leurs rancœurs et de la souffrance, au delà de la peur, au delà de la mort...Et il a suivi mon évaluation... Il a posé sa décision... AEMO...  Et après...

Ce soir, je suis soulagée...Soulagée de ne plus devoir être seule dans la situation, soulagée de pouvoir reprendre MA place d'assistante sociale spécialisée santé... Soulagée de reprendre uniquement le volet "accompagnement du soin palliatif"... Mais malgré l'expérience, la distance professionnelle, le "juste" recul... Cette situation m'a marquée... Marquée professionnellement mais aussi personnellement... Parfois, je me dis que j'ai entendu des choses, recueilli des paroles que même mon mari ne me dirait pas... Le handicap mène parfois à une trop grande intimité, une trop grande proximité... Et je crois qu'on y est jamais préparé... REGRET.

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 20:41

Même si je ne crois plus que l'herbe est plus verte ailleurs, j'ai décidé de changer de crémerie... Au moins, je pourrai me dire que j'ai assumé mon désaccord avec la politique de mon entreprise...

 

Mais ça ne veut pas dire qu'ailleurs tout est parfait...

 

Il est même un défaut récurrent des grandes entreprises, c'est celui de mettre les salariés défaillants, incompétents ou dangeureux (la combinaison des trois étant possible) a des postes inoffensifs... Double effet "Kiss cool"... Ils sont maintenus dans un poste ET ils ne nuisent normalement pas...

 

Juste que parfois... ILS te font peur... mais vraiment peur... Même très détendue après une semaine de thalasso... La seule différence c'est qu'avant les vacances, je me serais fâchée très fort... Là, j'ai fui mais "keskejairi"!!

 

Mais pourquoi?? ah ah, vous vous demandez bien pourquoi j'ai tremblé...

 

Parce que je suis allée à la visite médicale du travail...

 

Donc le doc, pas de souci... Mais l'infirmière... Ouh la la...

 

Déjà... j'ai beau être détendue... Je ne suis pas une grande patiente... J'aime l'efficacité ET la concision... Donc 1 heure pour ouvrir le dossier administratif, c'est TRES long...

 

Mais quand la dame te pique une fois, t'explique que ton sang ne vient pas parce que tu es stressée... Te regarde l'autre bras puis soulève tes cheveux... ARGGHHHHH là... NON....

 

http://www.starstore.com/acatalog/vampire_willow_figure.jpg

 

J'ai dit: "NON"... Poliment et calmement... Mais NON... J'irai dans mon labo habituel... Parce qu'on a pas dû me piquer le cuir chevelu depuis la néo nat!!

 

 

Et qu'il faudra que je sois grabataire, attachée, insconciente (les 3 réunis) pour que je me laisse faire...

 

 

Et pour ceux qui se le demande... Non je ne vais pas travailler dans un HP...

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 22:09

et ses inconvénients...

 

 

Vous vous rappelez??? 

 

Je suis en thalasso... En demi-pension...

 

LE ciel est bleu, la mer est belle...

 

Hier soir, au dîner...

 

Un couple est installé près de notre table... Bruyant et très amoureux...

 

Je leur jette un coup d'oeil et commente à mon mari: " Il est marié mais pas avec cette femme"...

 

Oeil interloqué de mon petit mari... Qui grogne: "qu'est ce que tu en as à faire?"...

 

RIEN... Mais justement, je ne veux pas le savoir, ni le voir... Et pourtant... Malgré moi, je vois tout, je sens tout, 'entends tout ce qui se passe autour de moi sans avoir à m'y concentrer"...  L'habitude, la déformation professionnelle, les conséquences de l'apprentissage d'un langage du corps, d'une gestuelle... De l'interprétation du non-dit...

 

Peu importe... J'ai toujours été comme ça... Dès que je suis détendue je "sens" les gens...

 

 

L'homme a une "petite soixantaine"... Un peu "vieux beau" comme aurait dit ma grand-mère... Elle, a bien 15 ans de moins, le verbe haut et le décolleté plongeant... On sent l'envie de séduire mais sans faire "mauvais genre"...

 

10 minutes plus tard, le téléphone de Monsieur sonne, il cesse de "papouiller" sa belle... Répond à son appel et lui signale en masquant le micro: "C'est mon épouse"...

 

Il s'éloigne, elle boude... Mon conjoint me regarde bizarrement: "comment l'as-tu su?"... Je ne sais pas... Cela se voit... Les gens autour de nous sont en couple ou seuls... En couple de copine (menu diet pour thalasso minceur), en vieux couple ou en couple de vieux qui profitent de la vie... En couple légitime de parents indignes, en couple de collégues (qui téléphonent à leur famille en dînant)...

 

Eux, ils respirent la luxure et la malhonnêteté...

 

Le diner se passe... Nous parlons de choses plus intéressantes...

 

 

Au petit déj', comble de malchance, ils sont de nouveau à la table à côté... Monsieur en pyjacourt blanc (style djeuns et sportif) et Madame en peignoir blanc bien échancré...

 

Toujours le verbe haut, madame parle de sa fille... S'identifie à elle... Monsieur si'ntéresse ou fait semblant... Pose des questions sur l'enfant...

 

Tout, autour de nous est calme et élégant... Ils polluent la salle de leur discussion ostentatoire et de leurs rires un peu forcés...

 

 

Je ne m'attarde pas...

 

 

J'ai "Thalasso"...

 

Mais le destin, un peu taquin me poursuit... Dans la salle d'attente du SPA, cette dame est en face de moi... Elle me sourit d'un air gourmand et commente: "Quel bonheur d'être ici!'...

 

Glaciale, j'ai répondu un vague "En effet"...Incapable de simple politesse...

 

J'ai maudit cette déformation professionnelle qui m'avait permit de comprendre sa "situation particulière" et qui pourtant refusait de s'exprimer dans le "non-jugement" et "l'empathie"...

 

J'ai compris alors, qu'au delà de ces compentences professionnelles développées petit à petit, à force de travail, l'AMITIE imposait LA  valeur beaucoup plus forte de la sympathie...

 

Sympathie envers mes amies bafouées par un mari infidèle et des femmes sans scrupules, symphatie pour ces femmes qui attendent "gentiment" à leur domicile, gérant le foyer et les enfants, le retour du conjoint parti "en séminaire"...

 

ALors pendant mon petit moment de bonheur conjugal et aquatique, j'ai pensé à VOUS, mes amies et la tristesse m'a envahie...

 

Le ciel est bleu, la mer est belle...

 

 

 

 

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 09:35
Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté…

Charles BAUDELAIRE

 

Enfin, un slogan qui veut dire quelque chose! ça change de Renault... N'est-ce pas Virginie?

 

Mais est-ce bien raisonnable que d'étaler tout ce luxe sur un blog d'AS... Et bien oui, peut-être... Parce qu'après tout: Charité bien ordonnée commence par soi-même!

 

Mais je préfére penser qu'une Mère et AS bien détendue en vaut deux!

 

Pour cela, j'ai donc choisi la cure "plénitude"... Relaxation intense... C'est simple, partout où l'on me pose, je m'endors...

 

Tout ici est fait pour le bien-être, le service est parfait, le restaurant est gourmant mais léger, la piscine a 31°... Le soleil est au rendez-vous...

 

Je n'ai même pas trouvé à râler...

 

Encore que, je pourrais...

 

Je vous laisse imaginer...

 

Plantez le décor... Le matin, un beau soleil de printemps...Les tables sont dressées face à la mer pour un petit déjeuner sublime... Vous y êtes??

 

Parfait... Tout est parfait...

 

 

 

 

MAIS, il faut aussi assumer la vision de l'étalage de chairs... vieilles ou non mais assurement détendues.... EN PEIGNOIRS BLANCS...

 

Hummm beurk!

 

 

Il semble difficile pour la majorité des clients de s'habiller pour le petit-déjeuner... Détail que je ne parviens pas à comprendre puisque ce même repas vous est livré dans la chambre et sans supplément...Je dois manquer de tolérance... ou d'ouverture d'esprit... Cela dit... à la maternité, j'étais habillée ET maquillée pour la visite du matin... Et ma mère, au pire de ses hospitalisations se vétissait aussi...

 

 

Finalement, je déjeunerai sur mon blacon... En compagnie des oiseaux...

 

 

 

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Ma Pomme

  • aszeb
  • Assistante sociale depuis 1998, mère de famille, épouse... Superwoman en fait (j'rigoleeee!)... Je raconte tout ou rien... ça dépend des jours ou de l'humeur...
  • Assistante sociale depuis 1998, mère de famille, épouse... Superwoman en fait (j'rigoleeee!)... Je raconte tout ou rien... ça dépend des jours ou de l'humeur...

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