Encore que... pour le titre, je ne suis pas bien sure du mois... Mais c'est une autre histoire...Et comme personne n'y peut rien, à part l'idiot qui n'a pas envie de réparer sa fuite là-haut, inutile de s'appesantir sur le sujet...
Il n'est pas bien raisonnable ce mois de juin, pour les parents, pour les enfants, pour ceux qui gravitent autour de nous... C'est un mois intense, stressant, concentré et puis il ne compte que 30 jours... Trente petits jours, pour terminer l'école, passer les examens ou les évaluations, fêter les départs ou les retrouvailles, assister aux galas de danse et aux spectacles de fin d'année scolaire, faire le barbecue du judo, rencontrer les amis, fêter le soleil, non, celui-là ce n'est pas la peine... Il va, il vient et surtout se fait désirer...
Cependant, en juin, comme tout autre mois, on continue de travailler, et puis comme les vacances n'arrivent pas assez vite, on s'épuise...
Et dans les familles, le temps s'étire, les activités et les obligations pleuvent, chacun tente comme il peut de tout concilier... On covoit', on échange des allers contre des retours, on calcule, on organise, on s'y perd et je m'épuise...
Les enfants sont excités, exténués, irritables et irritants...
Et chacun biaise pour ne pas faire ce qu'il doit faire, quand même s'habiller lui pèse... Chacun tente de limiter sa participation, la faisant inévitablement retomber sur son voisin qui renâcle, qui l'évite et me la refile... Parce qu'au final, il faut bien que quelqu'un s'y mette et LA mère n'oublie jamais ses obligations...
Et je me retrouve ce soir abattue, abîmée, accablée, affaiblie, anéantie, assourdie, barbée, bassinée, brisée, cassée, claquée, crevée, épuisée, éreintée, exténuée, flapie, fourbue, harassée, lasse, lassée,dépassée.
J'en viens à regretter l'arrêt du séroplex...Qui 'est sans doute la plus mauvaise solution pour combattre ces fantômes qui s'invitent sans carton mais c'est un soulagement sans nom dans mon rôle de mère...
CAR sous traitement, j'arrive à encaisser sans lever un sourcil tous les petits tracas du quotidien, je gère sans état d'âme, sans angoisse, sans stress et sans remise en question puisque chaque action est réfléchie... L'impulsivité me quitte, je pose froidement la règle et impose son respect dans le calme... Et forcément, ça roule, POURQUOI irait-on asticoter une maman ultra zen?? Sans intêret c'est évident...
Tout va bien, simplement parce que mon énergie est concentrée sur le quotidien et non pas à ferrailler contre MES abrutis de fantômes...
Mais là, je perds la tête, de fatigue, de dégoût, d'envie de fuir... Je range les assiettes dans le frigo, éteins l'aspi avec l'interrupteur de la lumière (et forcèment ça ne marche pas), range les caleçons de N°1 (qui piaille qu'il n'a plus de slip) dans le placard de N°3... Qui hurle qu'elle n'est pas un garçon... Je fusille l'homme du regard... QUi s'en fout car il ronfle dans le canapé... Pendant que je descends vider la 10 eme machine à laver de la journée (oui ne me demandez pas pourquoi la femme de ménage change tous les draps de toute la maison le même jour...)
ALors je pleure un peu... et puis je mets mon mouchoir dessus... Parce que finalement... La maman d'à côté... Elle vit la même chose, d'une autre façon... Et puis le séroplex, ça fait grossir... Alors autant manger un éclair au chocolat et se mettre au lit avec une bouillotte...
Moi j'dis, le mois de juin l'est pas humain!